Le price cap sur le pétrole russe: les nouvelles directives de l’administration Biden

Le price cap sur le pétrole russe: les nouvelles directives de l’administration Biden
Price cap

Les tensions croissantes entre les États-Unis et la Russie ont atteint un nouveau sommet avec le price cap. L’administration Biden a annoncé de nouvelles mesures pour contrer les efforts de la Russie visant à contourner la limite imposée sur le prix de son pétrole. Cette décision intervient à un moment où l’Occident cherche à renforcer l’application d’un plafond des prix introduit il y a près d’un an.

Lors d’un briefing avec des journalistes, un haut fonctionnaire de l’administration a déclaré : “Aujourd’hui, le Département du Trésor des États-Unis impose des sanctions à deux entités et identifie deux navires utilisant les services de fournisseurs de coalitions sur le plafond des prix tout en transportant du pétrole brut russe au-dessus de l’écart de prix convenu par la coalition, en tant que propriétés bloquées.” Ces mots soulignent l’intention des États-Unis d’envoyer un message sans équivoque à la Russie : toute tentative de dépasser les limites établies sera confrontée à une réponse décisive et unifiée.

Le cœur de cette nouvelle série de sanctions, annoncée jeudi, réside dans la flotte illicite de navires que le Kremlin a accumulée au cours de l’année écoulée. Ces navires ont été spécifiquement construits pour transporter et vendre du pétrole et des produits pétroliers russes à des prix supérieurs aux limites fixées par l’Occident.

Price cap: l’objectif principal de ces mesures est clair

Augmenter considérablement les coûts pour la Russie dans cette nouvelle phase du conflit. Cela a été réitéré par le même fonctionnaire lors du briefing avec les journalistes.

De plus, la coalition du G7 sur le plafond des prix a publié une nouvelle déclaration commune, soulignant les risques associés à la violation des règles sur le plafond des prix. Cette déclaration sert de mise en garde supplémentaire aux nations qui cherchent à contourner les restrictions.

Un autre haut fonctionnaire de l’administration a révélé à CNN que le processus décisionnel concernant cette politique est en cours depuis plusieurs mois. En décembre 2022, les États-Unis, les alliés du G7 et l’Australie avaient interdit l’achat de pétrole russe au-dessus du prix de 60 dollars le baril s’il était expédié, assuré ou financé par l’Occident. L’objectif de cette politique était double : d’une part, réduire les revenus de la Russie, utilisés pour financer l’invasion de l’Ukraine ; d’autre part, garantir qu’il y ait suffisamment de pétrole sur le marché pour limiter les perturbations pour les consommateurs mondiaux.

Cependant, le Kremlin a rapidement cherché des solutions alternatives, trouvant d’autres moyens d’expédier et d’assurer l’énergie et de la vendre au-dessus du plafond. La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a reconnu ce défi, soulignant que les prix du pétrole russe sur le marché récent suggéraient une “réduction de l’efficacité” du plafond des prix.

Yellen, qui se trouve actuellement à Marrakech pour participer aux réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, a déclaré que la politique avait “réduit de manière significative les revenus russes”. Cependant, elle a également reconnu que la Russie investissait “d’énormes sommes dans son écosystème alternatif” pour exporter des produits énergétiques.